Collège au cinéma 4èmes / Film 1 : Persepolis

Titre : Persépolis, France (2007)

Genre : Animation

Écriture cinématographique : Fiction

Durée : 1h32’ 

Réalisation  et scénario: Marjane SATRAPI et Vincent PARONNAUD , Direction de l’animation : C. DESMARES, Montage : S. ROCHE , Photographie : F. GIRARD, Musique originale : O.BERNET,  Avec les voix de :  Ciara Mastroianni, Catherine Deneuve, D. Darrieux,  S. AbKarian… Distributeur : Diaphane Distribution.

De la case… 

 

Les couvertures de Persépolis symbolisent avec ironie la pulsion conquérante des hommes. Sur des fonds colorés, un cavalier, sabre à la main, s’apprête à donner l’assaut. L’attitude des chevaux, la longueur de l’arme tranchante, le geste, accusent la cruauté de ces individus. Cependant, la dernière couverture représente Marjane, immobile, sur un cheval. L’auteur a maintes fois spécifié que dans la mythologie persane, beaucoup d’héroïnes montent à cheval, ce qui dans l’Iran d’aujourd’hui est inconcevable : une femme portant tchador ne peut décemment devenir cavalière. Ces couvertures ne font donc pas écho à l’affiche du film qui montre la photo de famille, assurant dès lors de se retrouver en famille pour Persépolis.

 … au plan 

Marjane SATRAPI décide de co-réaliser son film avec l’aide de Vincent PARONNAUD. Elle rejette d’emblée l’idée de mettre en scène un Persépolis à prises de vue réelles et se tourne vers l’animation en 2D, du dessin animé traditionnel. Trois années de travail et 80 000 dessins ont été nécessaires pour 130 0000 images. Une bande dessinée n’est pas un story-board de cinéma. Le dessinateur croque l’instant idéal et laisse aux lecteurs le soin de compléter le geste. La case est différente du plan et la narration ne peut être travaillée de la même façon. Il a donc fallu à Marjane SATRAPI penser au mouvement, à la musique, aux bruits, aux voix. 

Adaptation 

Scénariste de ses bandes dessinées, Marjane reprend la trame narrative mais se concentre sur sa famille et sur des moments bouleversants. Ainsi y-t-il peu de séquences à l’école, et ne sont rappelés ni le départ des parents pour la Turquie ni leur retour avec des cadeaux occidentaux (le badge de M. Jackson vient de là) ; Marjane évite d’illustrer les scènes de torture décrites par Siamak, pourtant montrées dans le tome 1. Les scènes ajoutées sont celles traitées en couleur. Se déroulant à l’aéroport d’Orly, elles prennent racine dans la mélancolie de l’exilée et provoquent le retour, non pas au pays, mais aux souvenirs. 

Persépolis de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud élève

Affiches réalisées par les élèves de 4èmes