La Grande Lessive® : « Nuit et jour, réfléchir les lumières ! ». (édition : Jeudi 16 octobre 2025)

La Grande Lessive® est une œuvre d’art qui détourne le dispositif des « Grandes lessives » collectives d’antan. Participative et citoyenne, elle engage celles et ceux qui souhaitent tenter l’expérience. La forme ? Une installation de réalisations artistiques diverses (dessins, peintures, photographies, images numériques, collages, poésies visuelles, etc.), toutes présentées au format A4, et toutes conçues à partir d’une même invitation. Le libellé de cette invitation change à chaque édition.

Le jour J, les réalisations sont suspendues par des pinces à linges à des fils tendus en extérieur, dans des espaces publics ou privés. Éphémère et internationale, l’installation ne dure qu’une seule journée et se déploie à travers le monde entier. La Grande Lessive® a lieu deux fois par an, un jeudi, en mars et en octobre.

Créée en 2006 par Joëlle Gonthier, La Grande Lessive® valorise l’art en train de se faire, les pratiques et les enseignements artistiques, et développe le lien social.

Des collectifs fédérés par l’invitation mettent en œuvre le dispositif dans des milliers de lieux, situés dans 133 pays, sur 5 continents. Plus de 14 millions de personnes de tous genres, âges, compétences et conditions sociales, ont déjà contribué à cette création soutenue par une association régie par la loi de 1901.

Le rapprochement de « réfléchir » et « lumières » ouvre de multiples pistes. En effet, « réfléchir » est soit renvoyer par réflexion comme le fait un miroir, soit faire usage de la réflexion et penser. Pour sa part, « lumières » évoque ce par quoi les choses sont éclairées : la lumière ou la pensée. Prendre part à une Grande Lessive® demande ainsi d’interpréter ces mots à sa manière.

Commençons par chercher ! Des lumières, il y en a partout : dans le ciel, avec le soleil, la lune et d’autres astres, avions ou satellites ; dans la ville, avec les réverbères, les phares, les feux tricolores, les vitrines, les enseignes et panneaux lumineux ; dans la maison, avec les lampes, les écrans… Même les vitres et les miroirs tamisent ou renvoient des lumières dont les sources et l’intensité varient sans cesse. Les couleurs fluorescentes des vêtements ou des chaussures éclairent aussi, à leur façon. Néanmoins, certaines personnes ne perçoivent pas les lumières qui illuminent un environnement et, pour d’autres motifs, d’autres n’ont pas accès à celles qui avivent la pensée.

La lumière physique s’apparente, en général, à une matière à travailler pour provoquer des sensations visuelles avant de les interpréter pour se déplacer, montrer ou dissimuler, raconter des histoires… Elle peut être à peine visible, diffuse, forte, aveuglante, blanche, directe ou indirecte, jaune ou bien colorée d’autre manière… Cependant, le mot « lumière » désigne aussi une idée, un sentiment qui éclaire… Selon les cas, quelles apparences lui donner ? L’exploration de voies diversifiées apprendra à pratiquer les arts en relevant des défis avant de choisir la réalisation à exposer.

Dans La Grande Lessive®, chaque réalisation vaut pour elle-même. L’intérêt est de faire coexister d’innombrables interprétations à partir d’un même point de départ. Nous pouvons ainsi nous intéresser aussi bien au monde et à ses états actuels ou passés en se référant aux lumières acquises par la connaissance, la recherche et la création, qu’expérimenter certains effets de la lumière physique. Toutefois, comment faire tenir sur un support une matière aussi changeante et insaisissable ? Projetterons-nous de la lumière véritable, capterons-nous ses effets en photographie, les représenterons-nous au moyen de la peinture, la symboliserons-nous par la couleur ou l’aborderons-nous par d’autres chemins ? Ces questions amorceront une démarche créative indispensable.

Alors, pour trouver, puis défricher sa propre voie, échangeons avec des personnes de toutes générations et vivons ensemble des aventures avec des lumières… et des ombres. Attendons la tombée du jour pour sortir lampes et appareil photos ; glissons-nous devant ou derrière des écrans ; installons des bassines d’eau pour projeter leurs ondes et éclats sur différents supports ; étendons des papiers qui réfléchissent le moindre éclat de lune ou de faisceau de lampe ; expérimentons les effets du brouillard ou de la pluie… Lisons la presse, consultons des livres d’histoire, de géographie et de sciences ; regardons des photographies de toutes époques et origines… La diversité des sources d’informations facilitera l’émergence de propositions singulières en fonction des âges, des points de vue, des compétences et des techniques. Exposées sur un même fil, ces approches différentes les unes des autres donneront à penser les lumières.

Ensuite, toujours ensemble, imaginons l’installation en extérieur de La Grande Lessive®. Ses étendages varieront selon le moment choisi : la nuit, ou le jour ? Et pourquoi pas les deux pour estimer si c’est pareil ou non ?  Inventons une configuration propice à retenir des lumières et à creuser des ombres : disposition et hauteur des étendages, emplacement et distance par rapport aux sources lumineuses, etc. Ainsi, placée entre deux solstices, La Grande Lessive® du 16 octobre se transformera en spectacle invitant, nuit et jour, à réfléchir, à la fois, les lumières et aux lumières.

Pour trouver des idées, jouez avec les mots !

Le mot « lumière » et ceux qui s’y rapportent éveillent des images, suggèrent des matériaux et des situations, racontent une histoire… Travaillons à plusieurs, avant d’en retenir certains pour concevoir notre projet personnel.

Commençons : éclats, scintillements, faisceaux, rayons, soleil, étoiles, nuées, embrasement, illumination, halo, aube, aurore, clarté, éclairage, diffraction, éclairer, bougeoir, chandelier, lampe torche lumignon, chandelle, photon, pixel, nitescence, reflets, dessins, ombres propres, ombres portées, ombres propres, formes, déformations, métamorphoses, transparences, opacités, colorations, décolorations, surexpositions, taches, pâle, intense, froide, chaude,  colorée, apparition, disparition, effacement, révélation, coucher, lever, briller, brillant, s’éteindre, feu, phare, balise, lueur…

Toutefois, « lumière » est également : éclairer, éclaircissement, interprétation, commentaire, exposition, exposé, légende…

Si nous procédons ainsi avec « nuit », « jour » et « réfléchir », les pistes se multiplient. Si nous combinons « lumière » et « nuit » ou « jour » et « réfléchir », d’autres idées arrivent, d’autant que le mot « lumières » au pluriel ouvre d’autres perspectives qu’employé au singulier. Dès lors, quelles lumières associer, combiner, confronter, et comment ?

Ensuite, riches de cette récolte de propositions et d’images, demandons-nous ce qu’évoque pour nous « Nuit et jour, réfléchir les lumières ! ».

Philippe Ramette (1961-), L’ombre (de moi-même), 2007. Installation lumineuse, technique mixte.
Dimensions variables. Courtesy galerie Xippas © Philippe Ramette, DR.

Pour imaginer, observez !

Qu’y-a-t-il à observer ? En premier lieu, les effets de la présence ou de l’absence de lumière sont à examiner afin de parvenir ensuite à les initier, les orienter et les contrôler pour en utiliser certains en tant que moyens plastiques. Des phénomènes demandent ainsi à être analysés pour être reproduits. Il s’agit d’explorer, de recenser et de localiser les sources lumineuses naturelles (le soleil, la lune, les étoiles, les lucioles sont moins fréquentes, mais acceptées) ou artificielles (éclairages publics, balises, plots lumineux, réverbères urbains, luminaires, plafonniers, néons, ampoules, phares de voitures, lampes électriques, lampes frontales, lampes de smartphone surfaces réfléchissantes fluorescentes ou argentées, réflecteurs de bicyclettes, etc.) avec le projet d’imaginer, d’une part, une réalisation individuelle et, d’autre part, une installation collective permettant de jouer avec elles.

Après cette exploration, la mise en place des fils d’étendages s’effectue en tenant compte de l’emplacement, de l’intensité, de la hauteur et de l’orientation de sources lumineuses. Le lieu d’étendage se transforme un véritable piège à lumières. Cependant, n’entreprenez- pas d’installations électriques, surtout, en extérieur, sans l’aide professionnels. Nous déclinons toute responsabilité en cas d’accident. Nous vous proposons maintes pistes à partir d’autres moyens.

Ainsi, certains matériaux (le buvard, l’éponge ou le feutre) absorbent la luminosité, tandis que d’autres deviennent de véritables réflecteurs (miroir, métal, celluloïd, plastique, aluminium, papier blanc…). Leur texture y contribue. Selon ce qu’elle soit rugueuse, lisse, pliée, froissée, martelée, ajourée ou encore perforée, la lumière se retrouve piégée ou diffusée. Toutefois, sur les fils d’étendage, le poids ou la dangerosité de certains matériaux interdisent leurs emplois (miroir, verre, métal, etc.). C’est pourquoi des photographies d’installations réalisées auparavant avec ces matériaux les remplacera le jour « J ».

El Anatsui (1944-), Sasa (Manteau), installation, aluminium et fils acier,
H : 840 cm, L : 700 cm, P : 5 cm, 2004, Centre Georges-Pompidou, DR.

Pour élaborer des projets, coopérez !

L’échange de points de vue, connaissances et pratiques, de même que la concertation et la collaboration seront plus que jamais nécessaires afin de concevoir une installation artistique éphémère en extérieur. Nous partagerons ainsi nos « lumières ».

Apprendre est, en effet, l’un des objectifs de La Grande Lessive®.

Après l’échange à partir des mots clés, jouez au cadavre-exquis. Ce jeu d’association d’idées inattendues permet de chercher à plusieurs. Une personne rédige ou dessine une courte proposition sur un papier, plie ce papier, le transmet à une autre personne qui continue à dessiner ou écrire ce qu’elle imagine dans l’instant… Puis, arrive le temps de la découverte : on déplie les papiers, on les montre et les lit, on associe des idées à d’autres pour favoriser l’émergence de propositions inédites.

« Réfléchir » c’est concevoir ensemble une installation et imaginer quantité de pistes pour de futures réalisations individuelles, mais c’est également renvoyer la lumière. À la manière d’explorateurs ou de chercheurs, tentez de capter un rayon lumineux au moyen de petits miroirs pour le faire circuler dans un espace. Utilisez des lampes torches pour baliser un parcours, pour dessiner dans le noir… Inventez ainsi vos lumières et leurs réflexions.

Une situation ou une forme favorisent aussi l’invention de lumières. Pourquoi ne pas fabriquer un théâtre d’ombres et de lumières en intégrant des réalisations individuelles à partir du mot « nuit » ou « jour » et des imaginaires qui les accompagnent : la peur, l’éveil, le commencement, la fin, etc. ? Les idées viendront en agissant ensemble. Chacune et chacun part dans la direction qu’il choisit, avant un temps de concertation aidant à définir des priorités : les lumières, leurs effets dans un lieu donné, les techniques utilisés, la hauteur et la disposition des étendages. Inspirez-vous d’autres cultures. Le théâtre d’ombres vient d’Asie, cependant il existe d’autres inventions dans d’autres régions du monde. Partons à leur recherche. Les « lumières » viendront ainsi de sources inattendues et renouvelées.

Christian Boltanski (1944-2021), Théâtre d’ombres, 1984-1997, DR.

Pour trouver votre propre chemin, expérimentez !

La feuille de format A4 compose un support capable de se transformer en écran afin de mettre en scène des jeux de lumières. Projetez dessus des lumières ou des images à l’aide de vidéoprojecteurs, d’un smartphone, de lampes électriques pourvues de filtres colorés… Selon qu’elle sera plate, froissée ou pliée avec précision, la projection variera. Elle changera d’autant plus si les images projetées sont fixes (photographies) ou mobiles (vidéos), abstraites ou non, en couleur ou pas, sonorisées ou non…

Organisez des visites d’étendages à la nuit tombée tels des explorateurs qui découvrent, à l’aide de lampes frontales et de torches, des réalisations énigmatiques qui retomberont dans la nuit, juste après leur passage…

Choisissez un lieu, un arbre ou un bâtiment situé à proximité des étendages avant de le photographier à différents moments du jour ou de la nuit. Cette démarche inspirée des Impressionnistes et, en particulier de Claude Monet, n’impose pas de partir de l’une de leurs œuvres. Bien au contraire ! Nous empruntons un temps de leur démarchepour saisir un phénomène lumineux, sans chercher à les copier. Pour plus de créativité, proposez à plusieurs personnes d’agir à partir d’un même point de départ avec diverses techniques (photographie, peinture, dessin, etc.), à des heures et sous des conditions météorologiques différentes. Les réalisations suspendues au fil de La Grande Lessive® offriront des versions changeantes d’un même sujet.

Claude Monet (1840-1926) Cathédrale de Rouen, effet de soleil, fin de journée. 1892.
Huile sur toile 100 x 65 cm. Musée Marmottan. DR.

Mais, pourquoi ne pas s’intéresser aussi aux démarches contemporaines ? Découvrez l’artiste Olafur Eliasson qui oeuvre avec les lumières et leurs effets. En 1995, il fonde son studio « Olafur » à Berlin. Cet atelier-laboratoire expérimental emploie aujourd’hui une centaine de personnes, en majorité des architectes. Toutefois, des artistes, des techniciens, des scientifiques, des historiens de l’art, des administrateurs et des cuisiniers bio de différentes nationalités y collaborent également. Olafur Eliasson est aminé par la conviction que « (…) la lutte contre le dérèglement climatique est fortement altérée par notre incapacité à nous sentir connectés à une chose aussi vaste et globale que le climat. Les idées de connexion et d’interdépendance sont des outils pour transformer les idées en actions ».

Olafur Eliasson (1967-), The meeting of times, DR

Pour vous surprendre (et nous surprendre), changez de pratiques !

Racontez la lumière avec des mots, des sons, des musiques, des chants, en restant dans la pénombre, puis faites-la exister par des projections sur l’étendage. Placez-vous plus bas, plus haut, plus loin… Utilisez des miroirs à la manière de rétroviseurs pour regarder l’installation en lui tournant le dos. Inventez des situations qui questionnent.

En photographie ou en peinture, tentez ainsi le contre-jour ou la sous-exposition, soit ce qui est souvent déconseillé. Faites surgir des lumières du noir et du blanc… Inventez ! Nous publions ici deux œuvres d’un même artiste qui n’hésitez pas à adopter des points de vue et des techniques variées.

Eugène Leroy (1910-2000), Autoportrait en Flandres, 1962
© collection particulière, DR

Eugène Leroy (1910-2000), Autoportrait, dessin, fusain sur papier, 64,5 x 49,7 cm, 1982,
Centre Georges-Pompidou, DR.

De nouveau, la curiosité pour d’autres cultures, vous aidera à trouver votre propre chemin. Voyagez avec des artistes utilisant l’encre et le lavis pour faire surgir la lumière. Intéressez-vous à la photographie en noir et blanc pour comprendre comment les lumières et les ombres y sont présentes depuis l’invention de cet art issu de la captation de la lumière.

Qi Baishi (1864-1957), Lotus et petits poissons, 55,2 cm x 33,8 cm, 1928, DR.

Vivian Maier (1926-2009), Autoportrait, non daté, DR.

Bricolez ! Avec des tubes de peinture, de pâte, de colle ou de mastic, réalisez des dessins en relief ou bien en creux. Le relief et le creux rappellent l’écriture en braille et autorisent celles et ceux totalement ou partiellement privés de la vue, à prendre une part active à cette action. Puis, projetez dessus de la lumière rasante ou frontale, comparez les effets. Photographiez-les et suspendez les photos à côté des peintures.

Andréa Appianu (1754-1817), Portrait de Joséphine, reine d’Italie, huile sur toile, H : 0,985 L : 0,747, 1807, Musée du château de Malmaison, DR. À droite, les craquelures du tableau révélées par la lumière rasante.

Pour illuminer la nuit, colorez les lumières

Essayez le light painting ou dessin de lumière. Cette technique photographique permet de dessiner avec une source lumineuse. Elle aurait été expérimentée dès le 19esiècle et, vers 1937, l’artiste américain Man Ray (1890-1976) l’a utilisée pour créer des œuvres.

création de Light Painting par Eléonore avec deux sabres lumineux pendant les ateliers Aushopping à Noyelles- Godault en octobre 2020, atelier Louvre Lens, DR.

Si la photographie dessine avec la lumière, la peinture emploie contrastes et nuances pour réussir à donner d’illusion de sa présence. Quelles couleurs utiliser pour représenter les lumières ? Quels agencements leur donner ? Les artistes futuristes dont Giacomo Balla s’intéressèrent à ces questions. Le document présenté ici n’est pas ni un modèle ni une solution définitive imposant de représenter ainsi des lumières. Il est l’une des pistes envisagées par les artistes. Picasso disait que le soleil était l’un des motifs les plus difficiles à peindre. Telle la recherche de la résolution d’une équation mathématique, pourquoi ne pas tenter des réalisations multipliant les voies pour représenter le soleil ou la lune, les rassembler toutes sur un même support à la façon d’une planche facilitant la comparaison ou en choisir une seule : la plus étonnante ou la plus aboutie ?

Giacomo Balla (1871-1958), Lampe à Arc (1909-1910), huile sur toile, 175 x 115 cm, Museum of Modern Art New York, DR.

« Nuit et jour, réfléchir les lumières ! »

Immatérielle, invisible, insaisissable, la lumière multiplie les défis pour qui s’y intéresse. Indispensable à la vie, elle l’est aussi aux arts qui n’ont jamais cessé de travailler avec elle depuis la Préhistoire et les peintures rupestres réalisées dans la semi-pénombre. La sculpture et ses rondes bosses, l’architecture et ses formes intérieures et extérieures, la peinture (avec ses icônes couvertes d’or, ses tableaux au fond noir passé au bitume pour accueillir ensuite les lumières, ses figurations et abstractions, etc.), la photographie (qui dessine avec elle), le cinéma et la vidéo, mais aussi le théâtre, l’opéra, la musique, la littérature et la poésie, interrogent son être, ses formes et leurs effets sur notre existence et son devenir. Alors, tentons ici de poser quelques repères vous invitant à en découvrir d’autres.

Définir la/les lumière(s) ?

Étudiée en physique, la lumière n’est pas à proprement parler de la matière, mais des ondes électromagnétiques. Comme les vagues de la mer ou de l’océan, les ondes lumineuses ont des crêtes et des creux. Cependant, comme le noir ou le blanc qui ne sont pas des couleurs, certains artistes l’utilisent en tant que « matière » première de leur art.

Les ondes lumineuses

La lumière est, étrangement, en partie invisible, alors même que c’est ce qui nous permet de voir ! Nous la percevons comme stable, bien qu’elle soit un mouvement continu très rapide. Elle se déplace toujours en ligne droite.  Depuis la fin du 20e siècle, nous savons que rien ne peut aller plus vite que la lumière dans le vide. Et la vitesse de cette lumière, qu’elle vienne d’une étoile ou d’une ampoule, peut être calculée : 299 792 458 mètres par seconde.

Pas de couleur sans lumière

Les couleurs primaires définies en physique par la lumière sont le rouge, le vert et le bleu. En les mélangeant, on peut obtenir le cyan, le magenta et le jaune. Ces trois couleurs se perçoivent sur les écrans.

Attention, ces couleurs ne sont pas les mêmes que celles de la peinture ! En peinture, les couleurs primaires sont le rouge, le jaune et le bleu. Leur mélange deux à deux permet d’obtenir les couleurs secondaires : l’orange, le vert et le violet. Toutefois, le noir figuré de ce schéma au centre ne se fabrique pas par leur mélange. Il s’extrait de pigments. Il en va de même pour le blanc.

Pour en savoir plus sur les couleurs en peinture, la figure d’Isaac Newton est incontournable. Les premières notions de couleur remontent, en effet, à 1665. Physicien et mathématicien anglais, Newton définit la couleur comme une combinaison de clair et de foncé, le noir pur étant l’absence de lumière et le blanc pur la valeur maximale de luminosité. Il démontre alors expérimentalement que c’est la lumière blanche qui donne naissance aux couleurs, car elle se décompose en elles grâce aux propriétés de la réfraction. Pour ce faire, il utilise un faisceau lumineux et un prisme réfracteur à travers lequel la lumière passe et se décompose en spectre de couleurs visibles par l’œil humain.

Depuis la préhistoire, l’Antiquité et le Moyen-Âge, des approches et des théories sur les couleurs ont été développées par de grands penseurs classiques tels qu’Aristote(384 – 322 av. J.-C.), le philosophe et scientifique arabe Al-Kindi ou Léonard de Vinci (1452-1519). Il faut attendre le 17e siècle pour que les premières représentations graphiques soient dessinées par Newton de sa propre main. Il trace un diagramme circulaire montrant la décomposition de la lumière en 6 couleurs (nommées en latin) derubeus, aureus, flavus, viridis, cœruleus, indicus et violaceus, qui correspondent au rouge, à l’orange, au jaune, au vert, au bleu (ou cyan), à l’indigo et au violet.

En 1776 par le graveur Moses Harris établit le premier cercle chromatique équidistant, avec 18 teintes fondamentales.

Johann Wolfgang von Goethe (1742-1842), dans son ouvrage « Théorie des couleurs », propose par la suite son propre cercle chromatique basé sur des observations subjectives et philosophiques des couleurs. Son approche se concentre sur les émotions et la psychologie de la couleur plutôt que sur la physique et il crée un nouveau cercle chromatique symétrique, plaçant ces couleurs primaires en face de leurs complémentaires.

L’astronome Tobias Mayer (1723-1762) avait proposé, pour sa part, un système de couleurs qui disposait les teintes dans un triangle. Il avait placé les couleurs primaires (rouge, jaune et bleu) à chaque coin de la forme. Le reste du triangle est rempli de dégradés hexagonaux progressifs des trois couleurs. Il est parvenu à créer 12 gradations entre deux couleurs, ce qui, selon lui, représentait le degré maximal de variation que l’œil humain pouvait distinguer.

En 1807, le peintre Philip Otto Runge (1777-1810) a créé un modèle combinant les trois couleurs primaires de Mayer avec le noir et le blanc, en les répartissant sur un globe tridimensionnel avec des coupes transversales. Mais, c’est à l’école allemande des arts et métiers, le Bauhaus, que deux de ses maîtres ont affiné les théories modernes de la couleur, créant chacun sa propre géométrie : Johannes Itten (1888-1967) et Paul Klee (1879-1940). Le premier publie L’Art de la couleur, qui donne naissance à la première étoile basée sur la polarité des couleurs de Goethe. Le second, à son tour inspiré par le triangle de Runge, réussit à faire passer la couleur de la statique au mouvement.

Cercle chromatique de Paul Klee/ Cercle chromatique de Johannes Itten

Toutefois, selon les époques, les civilisations et les zones géographiques, l’usage des couleurs se vérifie bien différent de ce que nous enseigne la théorie.

Dans la Grèce antique, le blanc, le rouge, le jaune et le noir sont les quatre couleurs dont parle Pline l’Ancien. Elles furent, entre autres, utilisées par Apelle. Dans l’Iliade et l’Odyssée, Homère ne mentionne que quatre couleurs : le blanc du lait, le rouge pourpre du sang, le noir de la mer, le jaune-vert du miel et des champs. À cette époque, « noir » μέλας et « blanc », λευκός, désignaient l’obscurité et la lumière.

Dans l’art océanien, l’usage de colorants naturels, issus d’une chimie basique et non pétrolière, restreint la palette des couleurs. Rouge, blanc, noir, ocre, sont les principales couleurs. Le bleu, le vert et le jaune viendront, sauf exception, uniquement à la suite des contacts avec d’autres populations.

Pas de pensée sans lumière(s) ?

Vues sous un autre angle, les Lumières sont un courant de pensée européen qui naît dans la seconde moitié du 17e siècle et se développe tout au long du 18e. Il s’agit de renouveler le savoir et de travailler au progrès de l’humanité. Ce qui implique de combattre l’irrationnel et de revendiquer l’importance de la raison, des libertés d’opinion et de pensée, de tolérance et d’égalité. Cette pensée humaniste et émancipatrice influencera les révolutions démocratiques dans de nombreux pays. Portée par des écrivains et des philosophes, elle est partagée par toutes celles et ceux qui s’opposent aux préjugés de leur époque pour travailler au bien de tous. Les plus célèbres des penseurs des Lumières sont les intellectuels français Denis Diderot et Voltaire, et le philosophe allemand Emmanuel Kant.

Couverture du livre de Voltaire (1694-1778),
Éléments de philosophie de Newton, mis à la portée de tout le monde, 1738,
J. Desbordes, 1738, Bnf, DR.

Observez le jeu de lumière sur cette image. Le philosophe assis écrit au sujet de l’œuvre du scientifique Isaac Newton. Ce texte est éclairé par le haut, mais pas par Dieu, comme dans la peinture classique :  par Newton lui-même ! Et cette lumière est réfléchie par une femme qui n’est pas une muse, mais la traductrice française de Newton, Émilie du Châtelet. Dans cette image, les lumières du savoir ont remplacé la lumière divine.

Rechercher des lumières dans la nature ou les inventer ?

Accompagnés ou non du soleil, la lune et les étoiles, le feu, la chandelle, la lampe et le miroir ou encore le verre et l’or feront entrer leurs lumières dans la peinture de mille façons pour éclairer le tableau de l’intérieur.

Les aurores boréales

Une aurore boréale est un phénomène lumineux coloré qui apparaît dans le ciel autour du pôle magnétique. Elles sont observables en Finlande, Norvège, Islande, Écosse, Suède, Alaska, aux îles Lofoten, au Canada et au Groenland. Plusieurs artistes ont exploré leurs effets dont Peder Balke (1804-1887), François-Auguste Biard (1798-1882), Anna Boberg (1864-1935).

Anna Boberg, Aurores boréales, Étude du nord de la Norvège, huile sur toile, 46 x 55 cm, non daté, National Museum, Stockholm, DR.

Le feu :

La présence d’outils en silex chauffés, d’ossements brûlés, de charbons de bois et de traces de sol brûlé dans les sites préhistoriques montre que l’utilisation du feu se généralise à partir de – 400 000 ans et profite à tous les groupes humains depuis cette époque. La sculpture via les outils forgés et les métaux employés, mais aussi l’art du vitrail bénéficient de ce précieux auxiliaire.

La chandelle :

Inventée 3000 ans avant J.C., la chandelle, ancêtre de la bougie rivalisa avec la lampe à l’huile dès le Moyen Âge. Traditionnellement, la chandelle se constituait de joncs directement trempés dans la graisse animale ou végétale : le suif. La graisse animale provenait en général du mouton ou du bœuf. La chandelle a trouvé sa place dans quantité de tableaux historiques et scènes de genre (Rembrandt, Philippe de Champaigne, etc.).

La lampe :

Parmi toutes les lampes, il en est une vitale. Elle se nomme le kudlik. C’est une lampe à huile traditionnelle utilisée par les peuples de l’Arctique, y compris les Inuits, les Tchouktches et les Yupik. Ce type caractéristique de lampe à huile fournissait chaleur et lumière dans le froid arctique où il n’y avait pas de bois et où les quelques habitants s’en remettaient presque entièrement à l’huile de phoque ou à la graisse de baleine. Cette lampe était l’outil le plus important pour les Inuits dans leurs habitations. La lampe deviendra un motif pour les peintres (entre autres, Vincent Van Gogh pour son tableau Les mangeurs de pommes de terre, 1885).

Lampe à huile de phoque, DR.

Le miroir :

Dès 6000 av J.C., l’obsidienne, sorte de verre volcanique, était polie pour devenir réfléchissante. Les premiers miroirs en cuivre remontent à – 4000 en Mésopotamie et sont toujours présents un millénaire plus tard en Égypte, et encore mille ans plus tard en Chine. Citons dans l’époque récente, un tableau peint en 1880 par Édouard Manet mettant le miroir au premier plan : Le bar des Folies-Bergères.

L’or :

Depuis l’antiquité, l’or est utilisé, entre autres, dans l’art égyptien et les icônes byzantines. Il y entretient un lien au divin et au sacré. Il éclaire aussi une image de l’intérieur et introduit des reflets. Dans l’architecture religieuse, en Asie, en Europe ou en Amérique latine, l’or pare l’extérieur et l’intérieur de monuments pour symboliser la puissance divine.

Grégoire, La Théotokos (mère de Dieu) de Vladimir, Tempera sur panneau de bois, 104 x 69 cm,
1125, Constantinople, galerie Tretiakov, DR.

Pagode Shwedagon, ouverte en 1372, H : 105 m, Rangoon, Nyamar, DR

L’architecte ou l’art des lumières

L’architecture est l’art qui utilise le plus la ou les lumières : celle naturelle du jour et celles inventées pour la remplacer quand elle manque dans un lieu clos.  À l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments, par les reliefs et les creux, les pleins des murs et les vides des fenêtres ou des portes, les architectes pensent la lumière. Dans le cadre de La Grande Lessive® des photographies d’architecture évoqueront cette préoccupation constante depuis l’invention de l’habitat.

Les architectes des lumières sont ainsi à redécouvrir afin de comprendre leur désir de rendre la société meilleure grâce à leur art, tandis que les réalisations du 21e siècle se transforment la nuit au gré de créations artistiques les sculptant avec la lumière.

Jean-Jacques Lequeu (1757-1825 ? ), L’île d’amour, BnF, DR.

Tour Abgar, Barcelone, Espagne, 2005, Architecte, Jean Nouvel, Lumière Yann Kersalé, DR.

Qui dit « lumière » dit « ombre » !

L’art du portrait doit beaucoup à l’ombre et aux lumières. Dans son Histoire naturelle, l’auteur de l’antiquité Pline l’ancien, reprend un mythe grec sur l’invention du portrait. Ce mythe raconte la création du premier portrait de l’Histoire, qui aurait pour origine le jeu avec les ombres et les lumières par une jeune femme amoureuse nommée Dibutade.

« En utilisant lui aussi la terre, le potier Butadès de Sicyone découvrit le premier l’art de modeler des portraits en argile ; cela se passait à Corinthe et il dut son invention à sa fille, qui était amoureuse d’un jeune homme ; celui-ci partant pour l’étranger, elle entoura d’une ligne l’ombre de son visage projetée sur le mur par la lumière d’une lanterne ; son père appliqua l’argile sur l’esquisse, en fit un relief qu’il mit à durcir au feu avec le reste de ses poteries, après l’avoir fait sécher. » Pline (23 – 79), Histoire naturelle, Livre XXXV, § 151 et 152. Traduction de JM. Croisille, Belles Lettres, Paris.

Joseph-Benoît Suvée (1743-1807), Dibutade ou l’origine du dessin, 1791-93,
fusain et craie blanche sur papier, Musée Groninge, Bruges, DR

Les reflets : des réalités et des symboles

La caverne de Platon

Le philosophe grec Platon a écrit, au 4e siècle avant Jésus-Christ, La République. Il y expose le mythe de la caverne : le philosophe Socrate imagine des êtres enchaînés dans une grotte, qui n’auraient connu que l’obscurité. Ces êtres tournent le dos à l’entrée et ne voient donc pas les objets, les figures, mais les ombres projetées sur les parois. Ils confondent ainsi réalité et apparences.

Ce texte étudie, peut-être pour la première fois, notre rapport à la réalité, au mensonge et à la vérité. Il pose de nombreuses questions toujours d’actualité : pouvons-nous échapper aux illusions et est-ce souhaitable ? Préférons-nous ne pas savoir plutôt que d’affronter la vérité ? Relire ce texte dans le contexte mondial actuel permet de réfléchir autrement aux lumières.

Cornelis Cornelisz (1562-1638), La Caverne de Platon, gravure d’après une peinture de Jan Saenredam (vers 1565-1607), 1604, Bnf, DR.

Sur cette image, deux groupes de philosophes se trouvent dans une caverne, séparés par un mur. L’un des groupes est dans la clarté, l’autre dans l’obscurité. Et sur le mur, des statuettes ont été placées. On y reconnaît Bacchus, Cupidon, des saintes chrétiennes, un ange sonnant des trompettes et les rois mages. Sur le mur, la lampe projette les ombres de ces figures. Un homme du côté clair se penche vers le côté obscur : il explique la réalité qu’il perçoit à ceux qui ne peuvent pas la voir. Le graveur a ajouté, au-dessus de l’œuvre, un verset biblique issu de l’Évangile de Jean (III, 19) : lux venit in mundum, et dilexerunt homines magis tenebras quam lucem, « La lumière est venue dans le monde et les hommes ont préféré l’obscurité à la lumière ». Au-dessous, une épigramme en latin explique le mythe de la caverne.

Dessiner avec la lumière ou photographier

La photographie date de deux siècles seulement. Joseph Niépce dit Nicéphore Niépce, (1761-1833) en est l’inventeur. Elle est alors appelée procédé héliographique. Il obtient des images en noir et blanc en exposant plusieurs jours une plaque d’argent recouverte de bitume. La lumière imprime la plaque là où le bitume la laisse passer. L’image en négatif obtenue est ensuite imprimée sur du papier. Point de vue pris d’une fenêtre de la propriété du Gras à Saint-Loup-de-Varennes, réalisée par Niépce vers 1826-27, est considérée comme la plus ancienne photographie du monde.
En 1829, Niépce s’associe avec Louis Jacques Mandé Daguerre pour mettre au point un procédé plus rapide. Après sa mort, Daguerre conçoit en 1838 le premier procédé photographique avec développement : le daguerréotype. Depuis, la photographie a accédé au statut d’art.

Nicéphore Nièpce(1761-1833), Point de vue pris d’une fenêtre de la propriété du Gras à Saint-Loup-de-Varennes, 1826-27, Bnf, DR.

Man Ray (1890-1976), Rayogramme (Pupitres), 1927, 25 x 30 cm, tirage argentique date et signé, Bnf, DR.

En 1922, Man Ray découvre par accident le procédé du photogramme qu’il nomme « rayographie », allusion à son nom et à la technique de la radiographie aux rayons X. Par son aptitude à transpercer la réalité palpable des choses et à faire entrevoir l’invisible, ce procédé scientifique fascine et inspire en effet les avant-gardes surréalistes.

La lumière dans le tableau

Faisons un bond dans le temps, sans détailler les repères posés par l’invention du cinéma et de l’usage actuel de la vidéo, car le dispositif d’étendage de La Grande Lessive® ne permettent pas toujours d’utiliser ces médias. La lumière peut aussi entrer dans l’image grâce aux reflets mis en jeu par différentes matières ou objets. La lumière est alors prosaïque, quotidienne et changeante. À partir de 1962, l’artiste italien Michel Angelo Pistoletto utilise directement comme support un miroir en acier poli sur lequel il reporte une photographie par sérigraphie. Ici, une femme au cimetière est représentée de dos. Le miroir fait entrer le monde réel dans le tableau, tandis que l’image fixe devient mouvante au gré des reflets.  Martial Raysse (1936-) réalise en 1965 un portrait « à haute tension » dans lequel une source lumineuse dessine les lèvres de son modèle.

Martial Raysse (1936-), High voltage Painting, techniques mixtes, 1969, 162,3 x 96,3 x 13,7 cm, Stedelijk Museum Amsterdam, DR

Lumière(s) : espace et temps

Après avoir cherché à maîtriser la lumière dans des représentations et des formes traditionnelles telles que le tableau, les artistes contemporains s’en sont emparés pour en faire une matière capable d’investir l’espace. En architecture (avec les fenêtres, les vitraux, etc.), dans les spectacles vivants ou l’art des jardins, les lumières étaient déjà à l’œuvre de longue date. Avec les performances, les happenings, les installations in situ, les lumières décuplent leur emprise. En voici quelques étapes.

Nicolas Schöffer (1912-1992), Effet prismatique, Rétrospective au LAM, 2018, DR

Nicolas Schöffer fut l’un des principaux acteurs de l’art cinétique, mais surtout de l’art cybernétique appelé aujourd’hui art interactif, en réalisant les premières œuvres temps réel de l’histoire de l’art.

Nam Junk Paik (1932-2006), La fée électronique (devant La Fée électricité de Raoul Dufy (1977-1953),
Installation avec postes de télévision, Musée d’art moderne de la ville de Paris, 1989, DR.

Nam Junk Paik est considéré comme le premier artiste du mouvement art vidéo. Il a, entre autres, fait partie, dans les années 1950, du mouvement Fluxus inspiré par le compositeur John Cage. À la fin de sa vie, il collabore avec la violoncelliste Charlotte Moorman en associant musique classique et modernité.

Ann Veronica Janssens (1956-), Hot pink turquoise, 2006, Musées d’Orsay et de l’Orangerie, DR.

L’artiste Ann Veronica Janssens utilise souvent des éléments immatériels comme la lumière, le brouillard artificiel, le son et des matières simples : verres, miroirs, métaux, huile de paraffine, etc.

La Grande Lessive® : «Avec ou sans eau ? ». (édition : Jeudi 19 octobre 2023)

« Avec ou sans eau ? » est la question posée en vue de l’installation éphémère de La Grande Lessive® dont le dispositif emprunte à l’étendage le fil tendu en plein-air et les pinces à linge en bois. De la sorte, les réalisations de format A4 se retrouvent suspendues à la manière d’effets vestimentaires mis à sécher. La durée l’exposition du linge dépend de l’évaporation de l’eau qui varie en fonction de la météo. Commencé avec des vêtements imbibés d’eau, l’étendage cesse, grâce à l’action du soleil et du vent, dès la disparation de l’humidité. Pour des réalisations plastiques (dessins, peintures, images numériques, etc.), qu’il pleuve ou qu’il vente, l’exposition commence avec le jour et prend fin avec la nuit.

Pluie, vaporisation, arrosage…

La pluie, si souvent redoutée lors de « Grandes lessives » se confirme une alliée créative lors d’un étendage « avec ou sans eau ? ». En effet, par temps sec, l’apparence des réalisations ne change pas, quand l’averse la métamorphose. À ce moment-là, les aléas atmosphériques interviennent dans le processus créatif. Et, dès l’instant où cette intervention est attendue, ou mieux espérée, les réalisations subissent pas de dommages, mais vivent !

À la place d’un vernissage, pourquoi ne pas organiser un « arrosage » qui prendra la forme d’une performance ? Les réalisations peintes à la gouache seront conçues en vue de subir un ultime traitement plastique au moyen d’un jet projeté par un tuyau d’arrosage, un arroseur automatique ou autre pulvérisateur à main installé au-dessus d’une pelouse pour que l’eau utilisée l’alimente.

La vaporisation présente un intérêt particulier pour tester différents états de l’eau. Elle devient le nuage ou la nuée qui la transporte. Diffusée à très petite dose, les effets du liquide sur la peinture sont moins rapides, mais pourtant aussi puissants que la dilution de la gouache obtenue en plongeant un support recouvert de pâte dans une bassine tel du linge à laver. Les deux méthodes peuvent être essayées et d’autres inventées, avec ou sans étuve, pour tester par exemple la vapeur.

Supposer protéger des réalisations en les insérant dans des pochettes plastiques à œillets amenuise la dimension artistique de La Grande Lessive®. L’enveloppe empêche l’eau de s’infiltrer et de modifier l’état de la réalisation, mais la pochette évoque trop les pratiques de l’école pour ne pas endommager tout élan artistique. De plus, le plastique pollue… « Avec ou sans eau ? » offre l’occasion de suspendre une réalisation aux yeux et au su de toutes et de tous, sans protection de ce type.

Dans l’intention d’explorer les effets de l’eau et de son absence sur la peinture, pourquoi ne pas recouvrir une partie des surfaces de ruban adhésif écologique avant de soumettre les autres à une pluie fine ou à un nettoyage à l’éponge pour diversifier les effets ? Pourquoi ne pas peindre en pleine pâte, sans adjonction d’eau, avant d’attendre que l’épaisse couche colorée se craquelle en séchant sous le souffle d’un sèche-cheveu ou du vent ? Comme aux premiers temps de l’humanité, de la terre appliquée à la main à même un support peut remplacer la peinture.

Autre expérience : comment se comporte une feuille de papier couverte de peinture et gorgée d’eau dans un congélateur ? Photographier les différentes étapes du trempage du support à sa décongélation, en passant par son aspect figé dans la glace, compose une piste de travail parmi d’autres afin de prendre en compte tous les états de l’eau : liquide, gazeux, solide. L’étude des conséquences de phénomènes très divers est, en effet, propice à la créativité et à la réflexion ; le choix de médias différents pour le faire (croquis, peinture, images numériques, etc.) aussi.

Des verbes pour expérimenter

Les mots aident à trouver des idées. Nous avons glané quelques-uns pour amorcer vos recherches. Vous pouvez vous en saisir ou en trouver d’autres avec le projet de leur donner corps dans des pratiques plastiques (dessin, peinture, collage, photographie, performance, installation, etc.) : éclabousser, humecter, baigner, éponger, essuyer, laver, délaver, blanchir, décrasser, nettoyer, doucher, toiletter, baigner, débarbouiller, abluer, ablution, arroser, étuver, bassiner, frotter, savonner, rincer, décrotter, dégraisser, détacher, imbiber, inonder, éclabousser, irriguer, humecter…Sécher, dessécher, assécher, mettre à sec, tarir, vider, déshydrater, étuver, faner, flétrir, racornir, essuyer, éponger, essorer, étancher…

Attention, sécher, c’est aussi être absent ou échouer… Derrière chaque mot s’en cachent d’autres qui éveillent de nouvelles images… Ainsi, avant la fin du XIXe siècle, le mot « désert » ne s’appliquait pas qu’aux étendues arides, mais aussi aux forêts ! Les possibilités de représentation sont infinies. Par conséquent, des choix s’imposent comme autant de bifurcations en direction de réalisations singulières.

Combien de mots en relation avec l’eau façonnent notre quotidien pour vivre dans notre appartement ou notre maison ? Quels vêtements et accessoires nous y rattachent ? En l’absence d’eau que deviendraient les gouttières et autres gargouilles, les robinets, les salles de bain, les imperméables, les bottes, les parapluies, etc. ? Quels aménagements deviendraient inutiles dans les villes et les campagnes : les ponts, les aqueducs, les ports, les canaux, les égouts, etc. À quoi ressemblerait notre vie sans se laver, boire, s’abriter de la pluie, rêver en regardant les nuages, cultiver, naviguer, etc. ?

Et, si l’eau montait, que ferions-nous ? Les portes te les fenêtres seraient-elles une aubaine ou un danger ? Où habiterions-nous et comment ? Comment nous déplacerions-nous ? Comment cultiverions-nous des plantes ? Que deviendraient les animaux ? Mettons des images sur des hypothèses. Racontons la vie à venir… ou ce qui restera de celle que nous connaissons, avec ou sans eau.

https://www.lagrandelessive.net/

La Grande Lessive® : « La couleur de mes rêves ». (édition : Jeudi 20 octobre 2022)

Quelle est la couleur de vos rêves en cette rentrée ? Nous nous permettons de poser cette question, car des rêves prendront la forme de dessins, peintures, photos ou collages suspendus à des fils au moyen de pinces à linge.

Créer dans un monde bouleversé et bouleversant, tisser des relations inédites au moyen de pratiques artistiques et ré-enchanter le quotidien le temps d’une journée représentent bien sûr des défis délicats à relever. Néanmoins, la carte de La Grande Lessive ® s’enrichit au gré de l’inscription de collectifs intergénérationnelsprêts à le faire. Cette installation d’art participatif et citoyen se confirme ainsi simple et fédératrice. Elle se compose de réalisations de format A4 conçues par toutes et tous, sans distinction de genres, d’âges, de compétences, de milieux sociaux et lieux d’habitation. Ensemble, nous inventons des cheminements pour interroger les enseignements, les cultures et les arts à partir d’un dispositif artistique qui détourne le principe des Grandes lessives d’autrefois. Des valeurs humanistes animent ce projet soutenu par un engagement bénévole et un atelier numérique partagé https://www.lagrandelessive.net/

La Grande Lessive® : « Jardins suspendus » (édition : Jeudi 25 mars 2021)

Invitation pour La Grande Lessive® du 25 mars 2021

Jardins suspendus est l’invitation adressée à tou·te·s pour La Grande Lessive® du 25 mars 2021. Le projet est d’accrocher au moyen de pinces à linge, sur un même fil, des jardins suspendus au format A4 conçus par une infinité de personnes afin de composer un immense jardin suspendu.

L’expression jardin suspendu s’applique en général à un jardin créé dans un lieu insolite et exceptionnel. En dépit de difficultés, un jardin existe là où il n’est pas commun d’en agencer un !

En mars 2020, La Grande Lessive® invitait à Fleurir ensemble ! fenêtres et balcons. Après un deuxième confinement, Jardins suspendusincite à repérer des espaces végétaux et des temps distincts de ceux qui nous sont familiers, ou à en inventer.

Les jardins suspendus de Babylone composent un exemple célèbre de ces lieux où se mêlent mythe et réalité. L’archéologie part à leur recherche dans un Moyen-Orient qui n’est plus aujourd’hui tel que les livres d’images ancestraux le représentaient. Pourquoi ne pas partir à leur recherche afin de les reconstituer en totalité ou partie en concevant une image numérique à partir des documents trouvés ou bien en construisant une maquette bricolée avec des matériaux divers (carton, terre, charbon, etc.)
avant de la photographier ?

Séneçons, Kilimandjaro

Dans cet imaginaire collectif où les Jardins suspendus de Babylone côtoyaient d’autres Merveilles du monde, contes et légendes occupaient des places de choix. Choisissons une époque ancienne, les temps actuels ou anticipons un futur plus ou moins lointain pour échafauder toutes sortes de propositions de Jardins suspendus sous toute latitude, sous l’eau ou dans les airs, sur d’autres planètes ou quelque part sur la Terre en y découvrant, entre autres, les séneçons géants rescapés des Temps préhistoriques poussant sur le Kilimandjaro.

Bosco vertical. Milan. Architecte : Stephano Boeri.DR

De nos jours, des jardins suspendus s’accrochent aux parois verticales d’immeubles avant-gardistes de métropoles et des architectes ébauchent des villes du futur croulant sous la verdure… Le paysage urbain se transforme, le besoin d’oxygène appelle la chlorophylle. Mettons-nous en quête de ces innovations, avant de partager notre point de vue.

Enclavés dans les villes ou dispersés en leurs banlieues, d’humbles jardins ouvriers et des jardins partagés offrent une alternative à ces gratte-ciel. Ces jardins horizontaux rejoignent les friches industrielles monumentales : comme elles, ils sont en attente de disparition. Ils sont Jardins suspendus. Tantôt la culture des sols nourrit une famille, tantôt leur déshérence indique une privation de ressources. Témoignons de leur vie discrète et néanmoins réelle !

Tout type de jardin développe des dimensions particulières au monde et au temps. Plus qu’ailleurs, les effets de la terre, de l’eau, de l’air, de la lumière, de l’ombre, du soleil et de la lune, de la chaleur et du froid, des saisons, de la nuit et du jour, de la vie s’y éprouvent… Plus qu’ailleurs, la Terre peut y être nourricière et consolatrice. Le jardin suscite la méditation au gré de fenêtres ouvertes sur d’autres horizons, de paysages composés avec soin, de bruit d’eau introduit pour attiser les sens… L’art des jardins multiplie les propositions des contrées volcaniques aux forêts tropicales. Explorons-les !

Comme tout jardin, les Jardins suspendus conçus pour La Grande Lessive® peuvent être peuplés d’êtres humains et d’animaux, de micro-organismes bien réels ou de créatures fantastiques, être soumis à la dormance des plantes, figés comme une sculpture ou en mouvement.

Les Jardins suspendus sur un fil existeront à flanc de feuilles de format A4. Ils seront minuscules en regard de la taille habituelle des jardins. Ils en seront la représentation, l’image (photographique, picturale, graphique, etc.) et, quelques fois, ils prendront vie pour de bon au moyen de végétaux et de minéraux.

Tous seront « suspendus » parce que l’image (la photographie, le dessin, la peinture, l’installation, etc.) aura arrêté leur développement et parce qu’ils sont hors d’atteinte : ils sont reconstitués par la mémoire, le fruit d’une lecture ou d’une vision dont l’imagination se sera emparée. Ils seront néanmoins visités du regard.

« Je sème un grain qui pourra produire un jour une moisson » disait Voltaire (1694-1778) dans le Traité sur la tolérance paru en 1763. Dans Candide, il conseillait en 1759 de « cultiver son jardin », c’est-à-dire le monde. La Grande Lessive® nous y engage aujourd’hui. Chacune de ses invitations est à lire de multiples façons en cherchant à faire résonner sa voix propre. Aucun jardin ne ressemble à un autre, chacun exhale un parfum différent ! Goûtons-les !

Travaux d’élèves :

 

Installation réalisée par les 6èmes D :

Vidéo

La Grande Lessive® modifiée : « Inventons notre histoire » (édition : Jeudi 15 octobre 2020)

 

Cet événement international d’art participatif rassemble les générations depuis 2006. Des fils tendus en extérieur facilitent l’exposition publique de réalisations individuelles de format A4 conçues à partir d’une invitation commune.

En effet, le dispositif La Grande Lessive® permet de respecter les gestes-barrière, tout en favorisant les pratiques artistiques et culturelles si malmenées depuis plusieurs mois au point de faire craindre leur disparition. La distanciation physique n’empêche pas de penser, témoigner, rêver, créer et éprouver le désir de vivre. Le dialogue entre des personnes de tous genres, âges, compétences et conditions sociales constitue une respiration vitale. En plein confinement, balcons et fenêtres avaient été utilisés, ils peuvent l’être à nouveau aujourd’hui. Les réseaux sociaux constituent également de précieux vecteurs pour relier des personnes et des collectifs. Il suffit d’associer au partage d’images ou de vidéos #LaGrandeLessive @Inventonsnotrehistoire!, ainsi que l’adresse du site https://www.lagrandelessive.net/

« Inventons notre histoire ! » est l’invitation à mettre en œuvre pour explorer ensemble la période actuelle.

Nul besoin d’être spécialiste des arts pour développer un point de vue sur les épreuves que nous traversons au moyen de la photographie, du dessin, de la peinture, du collage, du numérique, de la poésie visuelle…

Pour agir dans de brefs délais, nous vous proposons de vous intéresser en priorité aux effets du masque sur des visages. Il devient possible de jouer avec ce qui est montré ou caché, avec les couleurs, les motifs, les matières et les formes pour modifier notre apparence, de face et de profil.

L’accumulation de photographies, photomontages numériques ou non, d’autoportraits peints, de dessins préparatoires à la fabrication de masques farfelus, de croquis pour une mode par temps de crise, de dispositifs de science-fiction conçus pour survivre en milieu hostile, et bien d’autres propositions donneront matière à une Grande Lessive®.

Quel que soit notre âge, racontons à notre manière l’expérience unique que nous venons de vivre. Dans l’histoire de l’humanité, d’un pays, d’une ville, d’un quartier, d’une famille ou d’une personne, des traces resteront. Nous ne les maîtrisons pas toutes, mais nous vous proposons d’en partager certaines : celles collectées pour témoigner, celles imaginées pour rester créatifs…

Le projet n’est pas d’obtenir un récit commun. Il est de permettre d’en parler et d’en diversifier les approches pour explorer une infinité de regards portés sur un même événement, à la fois, planétaire et intime. Par son implantation internationale, et son dispositif simple et fédérateur, La Grande Lessive® constitue un outil très singulier pour le faire au moyen de fils tendus à travers places et rues, et de réalisations (dessins, peintures, photographies, collages, poésies visuelles, etc.) suspendues au moyen de pinces à linge.

La grande Lessive modifiée : « Fleurir ensemble » (édition : Jeudi 26 mars 2020)

C’est le printemps, on entend les oiseaux chanter, les arbres se parent de fleurs…
La Grande Lessive se transforme en dernière minute afin d’affronter l’épidémie de coronavirus en toute responsabilité, inventivité et fraternité. Les étendages collectifs étant impossibles, nous vous proposons d’investir fenêtres et balcons et de les « Fleurir ensemble ! ». Le confinement oblige des personnes de toutes générations à abandonner la plupart de leurs activités habituelles. Aidons-les à témoigner de leur vitalité en rompant l’isolement au moyen de pratiques artistiques.

(L’invitation « Un monde en kit » servira après le confinement au retour du collège, il faut faire ce travail et déposer une photo dans le « Dossier de rendu LG en Kit 200320 » de ta classe pour que je valide ta compétence.)

Maintenant, je te propose de réaliser un nouveau travail sur une feuille dessin.
Des réalisations de format A4 pourront représenter des fleurs au moyen du dessin, de la peinture, de la photographie, de créations numériques, de collages, etc. Vous pouvez également utiliser un ou plusieurs termes de la liste ci-dessous afin de définir votre propre cheminement : être florissant, éclore, épanouir, bourgeonner, boutonner, briller, croître, embellir, enjoliver, enrichir, faire florès, gagner, grandir, imager, orner, parer, pigmenter, réussir, s’épanouir, se développer, se former, se propager, tacheter, verdoyer…
Le 26 mars 2020, tous les travaux devront être rendus, le printemps commencera dans de nombreuses régions du monde. L’éclosion des fleurs en est l’une des manifestations. Le cycle des saisons s’accomplit d’un hémisphère à l’autre. Cette rotation rappelle celle des tambours de machine à laver, moins poétique que la symbolique de la fleur, mais aussi nécessaire en période d’épidémie !
Les fleurs poussent dans les conditions les plus rudes, et dans les lieux les plus inattendus.
La fleur incarne l’espoir, l’amour, la fragilité, la fertilité, l’attention à l’autre… Son choix n’est jamais anodin, la composition de bouquets non plus. Une forme de langage s’élabore à travers eux. En ces temps de confinement, dialoguer par leur entremise revient à retrouver et apprécier des modalités de communication trop souvent oubliées.
Il est également envisageable d’associer des fleurs véritables à sa représentation.
Essayons de « Fleurir ensemble! » ces jours qui s’annoncent sombres. Témoignons de notre inventivité et de notre fraternité. Faisons réseaux, rhizomes, en diffusant cette proposition dans notre immeuble, notre rue, notre quartier.

https://www.lagrandelessive.net/a-vos-fenetres/

À vos créations à accrocher sur une corde à linge ou sur une fenêtre !
Il faut déposer une photo du travail dans le « Dossier de rendu fleurir ensemble 260320 » de ta classe pour que je valide tes compétences.

Tous les élèves de toutes les classes, les parents et les membres du personnel du collège peuvent participer !

Travaux des élèves :

 

Prenez-soin de vous !

Mme CHEVROT – Mme MOUHIB

Merci à tous les membres du personnel du collège Jules MICHELET pour leurs participations.

 

La Grande Lessive® : « Un monde en kit » (édition du Jeudi 26 mars 2020) REPORTÉE !

CE TRAVAIL NE PEUT PAS ÊTRE EXPOSÉ POUR L’INSTANT

  • Chaque élève doit réaliser une production sur une feuille A4 sur le thème : « Un monde en kit  » qu’il doit déposer anonymement dans une boîte, tous les travaux seront accrochés sur une corde avec une pince à linge dans le patio « Art » .

L’invitation pour La Grande Lessive® du 26 mars 2020 est : « Un monde en kit »

« Un monde en kit » prolonge « Paysage du bord de Terre à l’instant ‘ T ’ » proposé en octobre dernier. L’intention est la même : explorer certaines de nos relations au monde.

Après le paysage qui demandait à adopter un point de vue sur la Terre à un moment précis, il y a à s’intéresser à un processus qui agit sur nos vies et impose des manières d’habiter, de se déplacer, de se vêtir, de s’alimenter, de travailler… et de penser !

  •  Il s’agit de repérer les kits ou les éléments préfabriqués qui influent sur l’apparence et l’esthétique de notre environnement, autant que sur nos modes de vie. 
  • Il est alors possible :

– de documenter leurs usages en prenant des photographies, en recopiant des plans de montage, etc.

d’imaginer des kits humoristiques, poétiques, artistiques, etc. en usant de la parodie ou d’autres procédés.

de proposer des alternatives… que nous vous laissons imaginer !

https://www.lagrandelessive.net/participer/pistes-de-travail/

Propositions d’élèves :

La Grande Lessive® : Qu’est-ce que c’est ?

  • La Grande Lessive® est une installation artistique éphémère faite par tous tout autour de la Terre, au moyen de réalisations plastiques de format A4 (dessins, peintures, images numériques, collages, poésies visuelles, etc.) conçues à partir d’une invitation commune, avant d’être suspendues à des fils tendus dans des espaces publics ou privés à l’aide de pinces à linge.
  • Ses objectifs sont la promotion de la pratique artistique, de l’éducation et de l’enseignement artistiques, le soutien à la création contemporaine et le développement du lien social.
  • Créé en 2006 par la plasticienne Joëlle Gonthier, cet événement qui a lieu deux fois par an, est rendu possible par un travail en équipe durant toute l’année.