Les métiers d’arts

Découverte des métiers d’art du cycle 4

Les métiers d’art en chiffres
60 000 entreprises DES MÉTIERS D’ART et du patrimoine vivant
281 métiers d’art
16 domaines d’activités
149 Maîtres d’art
150 000emplois
18 MILLIARDS d’euros de chiffre d’affaires

Introduction
MIEUX FAIRE CONNAÎTRE LES MÉTIERS D’ART ET LEURS FORMATIONS DÈS LE COLLÈGE

Les métiers d’art sont d’une très grande diversité et peuvent répondre à des choix d’orientation portés sur des métiers manuels associant gestes techniques et réflexions sur l’objet. L’intelligence de l’œil et de la main se confondent. Cela permet aussi aux élèves de mieux com- prendre le patrimoine mais aussi les objets du quotidien qui les entourent : livres, vêtements, voitures…
Parler des métiers d’art à ses élèves en cycle 4, c’est aussi leur donner des premières pistes et idées sur les métiers possibles, et à moyen terme les choix d’orientation portés sur les métiers manuels ou vers l’entreprenariat.
Comment relier une séance au programme scolaire ?
Chaque séance proposée dans ce dossier a pour objectif d’aborder un métier d’art ou un groupe de métiers à partir d’une démarche pédagogique. Chaque séance peut s’intégrer dans le cadre d’un cours discipli- naire ou d’une heure de vie de classe consacrée à l’orien- tation. Loin de susciter seulement des vocations, le but est de mieux faire connaître le patrimoine et la création avec ses métiers propres, les matières premières utilisées, l’univers de l’artisanat et de l’industrie mais aussi les usages traditionnels et modernes.
Artisane en train de travailler sur une création horlogère Chronographes

Que sont les métiers d’art ?
L’appellation « métiers d’art » renvoie à une définition juridique : « relèvent des métiers d’art, […] les personnes physiques ainsi que les dirigeants sociaux des personnes morales qui exercent, à titre principal ou secondaire, une activité indépendante de production, de création, de transformation ou de reconstitution, de répa- ration et de restauration du patrimoine, caractérisée par la maîtrise de gestes et de techniques en vue du travail de la matière et nécessitant un apport artistique » (article 22
de la loi no 2014-626 du 18 juin 2014 relative à l’artisanat, au commerce et aux très petites entreprises). 281 métiers d’art sont recensés et regroupés en 16 secteurs d’activité. La maîtrise technique du geste, propre à l’artisanat, et l’inspiration artistique caractérisent donc le métier d’art.

Qu’est-ce qu’un Maître d’art ?
Le titre de Maître d’art a été créé en 1994 par le ministère en charge de la Culture afin de sauvegar- der les savoir-faire rares détenus par des profession- nels des métiers d’art, tant dans le champ de la créa- tion artistique que de la préservation du patrimoine. Ce dispositif concerne des techniques spécifiques qui ne peuvent être transmises qu’au sein d’un atelier et pour lesquelles il n’existe pas de formation par ailleurs. C’est la plus haute distinction pour un artisan d’art.

Quels sont les titres, labels et prix significatifs ?
Différentes reconnaissances permettent de dis- tinguer les professionnels des métiers d’art détenant un savoir-faire d’exception. C’est le cas du label Entreprise du Patrimoine Vivant, du concours Un des Meilleurs Ouvriers de France ou du prix Liliane-Bettencourt pour l’Intelligence de la Main porté par la Fondation Bettencourt-Schueller.

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La Grande Lessive® : «Avec ou sans eau ? ». (édition : Jeudi 19 octobre 2023)

« Avec ou sans eau ? » est la question posée en vue de l’installation éphémère de La Grande Lessive® dont le dispositif emprunte à l’étendage le fil tendu en plein-air et les pinces à linge en bois. De la sorte, les réalisations de format A4 se retrouvent suspendues à la manière d’effets vestimentaires mis à sécher. La durée l’exposition du linge dépend de l’évaporation de l’eau qui varie en fonction de la météo. Commencé avec des vêtements imbibés d’eau, l’étendage cesse, grâce à l’action du soleil et du vent, dès la disparation de l’humidité. Pour des réalisations plastiques (dessins, peintures, images numériques, etc.), qu’il pleuve ou qu’il vente, l’exposition commence avec le jour et prend fin avec la nuit.

Pluie, vaporisation, arrosage…

La pluie, si souvent redoutée lors de « Grandes lessives » se confirme une alliée créative lors d’un étendage « avec ou sans eau ? ». En effet, par temps sec, l’apparence des réalisations ne change pas, quand l’averse la métamorphose. À ce moment-là, les aléas atmosphériques interviennent dans le processus créatif. Et, dès l’instant où cette intervention est attendue, ou mieux espérée, les réalisations subissent pas de dommages, mais vivent !

À la place d’un vernissage, pourquoi ne pas organiser un « arrosage » qui prendra la forme d’une performance ? Les réalisations peintes à la gouache seront conçues en vue de subir un ultime traitement plastique au moyen d’un jet projeté par un tuyau d’arrosage, un arroseur automatique ou autre pulvérisateur à main installé au-dessus d’une pelouse pour que l’eau utilisée l’alimente.

La vaporisation présente un intérêt particulier pour tester différents états de l’eau. Elle devient le nuage ou la nuée qui la transporte. Diffusée à très petite dose, les effets du liquide sur la peinture sont moins rapides, mais pourtant aussi puissants que la dilution de la gouache obtenue en plongeant un support recouvert de pâte dans une bassine tel du linge à laver. Les deux méthodes peuvent être essayées et d’autres inventées, avec ou sans étuve, pour tester par exemple la vapeur.

Supposer protéger des réalisations en les insérant dans des pochettes plastiques à œillets amenuise la dimension artistique de La Grande Lessive®. L’enveloppe empêche l’eau de s’infiltrer et de modifier l’état de la réalisation, mais la pochette évoque trop les pratiques de l’école pour ne pas endommager tout élan artistique. De plus, le plastique pollue… « Avec ou sans eau ? » offre l’occasion de suspendre une réalisation aux yeux et au su de toutes et de tous, sans protection de ce type.

Dans l’intention d’explorer les effets de l’eau et de son absence sur la peinture, pourquoi ne pas recouvrir une partie des surfaces de ruban adhésif écologique avant de soumettre les autres à une pluie fine ou à un nettoyage à l’éponge pour diversifier les effets ? Pourquoi ne pas peindre en pleine pâte, sans adjonction d’eau, avant d’attendre que l’épaisse couche colorée se craquelle en séchant sous le souffle d’un sèche-cheveu ou du vent ? Comme aux premiers temps de l’humanité, de la terre appliquée à la main à même un support peut remplacer la peinture.

Autre expérience : comment se comporte une feuille de papier couverte de peinture et gorgée d’eau dans un congélateur ? Photographier les différentes étapes du trempage du support à sa décongélation, en passant par son aspect figé dans la glace, compose une piste de travail parmi d’autres afin de prendre en compte tous les états de l’eau : liquide, gazeux, solide. L’étude des conséquences de phénomènes très divers est, en effet, propice à la créativité et à la réflexion ; le choix de médias différents pour le faire (croquis, peinture, images numériques, etc.) aussi.

Des verbes pour expérimenter

Les mots aident à trouver des idées. Nous avons glané quelques-uns pour amorcer vos recherches. Vous pouvez vous en saisir ou en trouver d’autres avec le projet de leur donner corps dans des pratiques plastiques (dessin, peinture, collage, photographie, performance, installation, etc.) : éclabousser, humecter, baigner, éponger, essuyer, laver, délaver, blanchir, décrasser, nettoyer, doucher, toiletter, baigner, débarbouiller, abluer, ablution, arroser, étuver, bassiner, frotter, savonner, rincer, décrotter, dégraisser, détacher, imbiber, inonder, éclabousser, irriguer, humecter…Sécher, dessécher, assécher, mettre à sec, tarir, vider, déshydrater, étuver, faner, flétrir, racornir, essuyer, éponger, essorer, étancher…

Attention, sécher, c’est aussi être absent ou échouer… Derrière chaque mot s’en cachent d’autres qui éveillent de nouvelles images… Ainsi, avant la fin du XIXe siècle, le mot « désert » ne s’appliquait pas qu’aux étendues arides, mais aussi aux forêts ! Les possibilités de représentation sont infinies. Par conséquent, des choix s’imposent comme autant de bifurcations en direction de réalisations singulières.

Combien de mots en relation avec l’eau façonnent notre quotidien pour vivre dans notre appartement ou notre maison ? Quels vêtements et accessoires nous y rattachent ? En l’absence d’eau que deviendraient les gouttières et autres gargouilles, les robinets, les salles de bain, les imperméables, les bottes, les parapluies, etc. ? Quels aménagements deviendraient inutiles dans les villes et les campagnes : les ponts, les aqueducs, les ports, les canaux, les égouts, etc. À quoi ressemblerait notre vie sans se laver, boire, s’abriter de la pluie, rêver en regardant les nuages, cultiver, naviguer, etc. ?

Et, si l’eau montait, que ferions-nous ? Les portes te les fenêtres seraient-elles une aubaine ou un danger ? Où habiterions-nous et comment ? Comment nous déplacerions-nous ? Comment cultiverions-nous des plantes ? Que deviendraient les animaux ? Mettons des images sur des hypothèses. Racontons la vie à venir… ou ce qui restera de celle que nous connaissons, avec ou sans eau.

https://www.lagrandelessive.net/

Couleurs de peau

 

DEMANDE :

Consigne : Réalise 4 à 6 photographies en très gros plan qui montrent les couleurs de peau des membres de ta famille ou de tes amis.

Contraintes : Tes photographies doivent montrer plusieurs nuances de « la couleur peau ». Tes photographies ne doivent pas permettre d’identifier la personne.

COULEUR

Des masques et moi !

DEMANDE :  

Consigne : Dessine un masque qui dissimule et qui protège  ton « vrai » visage ou ta tête pour dévoiler une émotion.

Contrainte : Tu dois pouvoir porter ta réalisation devant ton visage et la déplier.

SUPPORT

Sans ou cent couleurs !

DEMANDE :

Consigne : Réalise un portait en peinture qui montre plusieurs mélanges de couleurs primaires. 

Contrainte : Ton portrait doit être réalisé sur un fond d’une couleur secondaire.